Une info plutôt rigolote. G.W.Bush a lu "L'Etranger" pendant ses vacances, et a beaucoup aimé.
Pierre Assouline y consacre un article sur son blog:
Bush enrôle Camus
Donc, le président Bush a lu un livre. C'est la Maison-Blanche qui l'a révélé : le roman le plus célèbre d'Albert Camus fut sa lecture de l'été, dans son ranch de Crawford (Texas sud) entre deux ouvrages historiques sur Abraham Lincoln et la guerre civile. Comment L'Etranger a-t-il atterri entre les mains de George W. ? Nos sources l'ignorent encore, mais il se murmure en haut lieu qu'il a beaucoup apprécié. N'avait-il pas déjà embedded l'écrivain dans un discours à Bruxelles l'an dernier : "...Nous savons qu'il y a beaucoup d'obstacles et nous savons que le route est longue. Albert Camus disait: "La liberté est une course de fond"... "? Cela se voulait un extrait de La Chute, sauf que ça ne s'y trouve pas, du moins pas ainsi. Cette fois, son entourage n'en est pas moins perplexe.
Certains prétendent que sa passion contrariée pour l'absurde y a trouvé un encouragement, quelques uns se demandent quel mérite il a pu trouver à une apologie de l'athéisme par un Français, d'autres assurent qu'il a surtout aimé une histoire dans laquelle le héros tue un Arabe. Mais si tout le monde s'accorde à dire que le Maître du Monde a lu L'Etranger en anglais, les experts divergent sur un détail plus significatif qu'il n'y paraît quand on sait à quel point un titre peut orienter une lecture : a-t-il lu l'édition anglaise (The Outsider) ou l'édition américaine (The Stranger) ? Il y a là me semble-t-il davantage qu'une nuance, de la marginalité à l'exclusion, mais je n'ai pas mon cher Oxford Dictionary à la portée de la main. D'après Tony Snow, le porte-parole de la Maison-Blanche, Mr President a jugé cette lecture "intéressante et rapide". Il a ajouté que Mr President et lui avaient à cette occasion "discuté des origines de l'existentialisme, cela dit sans vouloir approfondir le sujet". En effet, cela vaudrait mieux, pour Antoine Neige comme pour George Buisson, car ça se discute. Honni sartre qui mal y pense.
Les humoristes s'en donnent aussi à coeur joie, notamment dans le "Daily Show" (que je vous conseille par ailleurs):
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire