
Courbes aguicheuses, œil lumineux et bronzage hâlé. Où qu’elle passe, on l’a mitraille de photos. Même ses ennemis lui font des appels de phare. Son petit nom ? La Bayroumobile. 212 000 km au compteur, dont 5000 depuis son relooking de février. La petite Citroën AX tient la route. Comme toutes les coquettes un peu ridées, elle refusera de dire son âge.
Son propriétaire ne pouvait être qu’un passionné un peu frapadingue. Rien que son nom, Pascal Casimir-Perrier : « Pour les grands-parents, ça fait IIIe République, et pour les enfants, gloubiboulga. Avec la peinture orange, en plus, ça fait raccord ! » Ce militant des Yvelines a eu l’idée de personnaliser sa voiture dès 2004, lors des cantonales, à Limay, où il était candidat. Rien de très spectaculaire encore : le jeune centriste se contente de coller quelques autocollants sur la carlingue blanche.
Résultat : 5,09% des voix. Un succès inespéré pour ce comptable de 35 ans. « Si j’ai pu faire ce score et rembourser ma campagne, je suis sûr que ma voiture y est pour quelque chose. » Pascal joue la carte de la fantaisie mais reconnaît que son engin est avant tout un formidable outil de communication. « Ce sont les gens qui venaient aux devants de moi. C’était beaucoup plus facile de les aborder, sur le ton de la badinerie. » Un bon début pour la Citroën, avant de passer aux UV.
Ça roule pour elle
En 2007, son propriétaire décide de pousser le concept plus loin. Peinture orange « certifiée UDF » et logo blanc. Il propose l’idée à son parti, qui lui fait un chèque de 500€. Il rajoute 1000€ de sa poche. Ne reste qu’à se rendre sur le terrain, « là où la campagne se gagne vraiment », assure Pascal. A Toulouse, Perpignan ou Angers, la Bayroumobile suit son candidat dans les grands déplacements. Elle crée même son propre blog*.
A sa connaissance, elle est aujourd’hui la seule voiture officielle aux couleurs d’un parti politique. « Imaginez une bagnole UMP. Elle se ferait rayer en deux minutes », plaisante Pascal. Il en est sûr : si on respecte sa voiture, c’est qu’on respecte son candidat. « Quand j’ai suivi Bayrou dans la banlieue du Val-Fourré, il n’y a eu aucun problème. » Seul pépin rencontré : lors d’un déplacement à Nantes, en terre socialiste. « Le temps de manger au restaurant, je me suis retrouvé avec trois autocollants "Ségolène" et un feu cassé. Je suis allé voir le PS local, qui m’a fait un chèque de 67 euros pour me dédommager. Sympa.»
Depuis quelques jours, la Bayroumobile est encore plus contente. L'autre voiture de Pascal, qu'il utilise pour se rendre au travail, est tombée en panne. La Citroën est donc de sortie tous les jours. Pas peu fière de damer le pion à celle qui lui a succédé. Elle attend désormais dimanche avec impatience. En cas de victoire, Pascal a promis de lui offrir un gyrophare orange.
* http://bayroumobile.hautetfort.com
Son propriétaire ne pouvait être qu’un passionné un peu frapadingue. Rien que son nom, Pascal Casimir-Perrier : « Pour les grands-parents, ça fait IIIe République, et pour les enfants, gloubiboulga. Avec la peinture orange, en plus, ça fait raccord ! » Ce militant des Yvelines a eu l’idée de personnaliser sa voiture dès 2004, lors des cantonales, à Limay, où il était candidat. Rien de très spectaculaire encore : le jeune centriste se contente de coller quelques autocollants sur la carlingue blanche.
Résultat : 5,09% des voix. Un succès inespéré pour ce comptable de 35 ans. « Si j’ai pu faire ce score et rembourser ma campagne, je suis sûr que ma voiture y est pour quelque chose. » Pascal joue la carte de la fantaisie mais reconnaît que son engin est avant tout un formidable outil de communication. « Ce sont les gens qui venaient aux devants de moi. C’était beaucoup plus facile de les aborder, sur le ton de la badinerie. » Un bon début pour la Citroën, avant de passer aux UV.
Ça roule pour elle
En 2007, son propriétaire décide de pousser le concept plus loin. Peinture orange « certifiée UDF » et logo blanc. Il propose l’idée à son parti, qui lui fait un chèque de 500€. Il rajoute 1000€ de sa poche. Ne reste qu’à se rendre sur le terrain, « là où la campagne se gagne vraiment », assure Pascal. A Toulouse, Perpignan ou Angers, la Bayroumobile suit son candidat dans les grands déplacements. Elle crée même son propre blog*.
A sa connaissance, elle est aujourd’hui la seule voiture officielle aux couleurs d’un parti politique. « Imaginez une bagnole UMP. Elle se ferait rayer en deux minutes », plaisante Pascal. Il en est sûr : si on respecte sa voiture, c’est qu’on respecte son candidat. « Quand j’ai suivi Bayrou dans la banlieue du Val-Fourré, il n’y a eu aucun problème. » Seul pépin rencontré : lors d’un déplacement à Nantes, en terre socialiste. « Le temps de manger au restaurant, je me suis retrouvé avec trois autocollants "Ségolène" et un feu cassé. Je suis allé voir le PS local, qui m’a fait un chèque de 67 euros pour me dédommager. Sympa.»
Depuis quelques jours, la Bayroumobile est encore plus contente. L'autre voiture de Pascal, qu'il utilise pour se rendre au travail, est tombée en panne. La Citroën est donc de sortie tous les jours. Pas peu fière de damer le pion à celle qui lui a succédé. Elle attend désormais dimanche avec impatience. En cas de victoire, Pascal a promis de lui offrir un gyrophare orange.
* http://bayroumobile.hautetfort.com
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