
Pour le n°1, j'ai suivi Bayrou à Lille.
Le Messie en cravate bleue
17h10. Bayrou traverse la gare Lille-Flandres, direction Grand Place. Messie sur le chemin de Jérusalem. En route, il touche la tête des enfants. Il s'approche des handicapés, guérit les écrouelles. Il se fait photographier au téléphone portable. Icône des temps modernes. Il va même visiter les marchands du Temple, dans la Vieille-Bourse. Les démocrates-chrétiens croient toujours au miracle.
Autre petit truc :
Je vote Bayrou s’il se fait des couettes
Quel est le profil du candidat idéal ?
« Idéal : qui atteint toute la perfection que nous pouvons concevoir ou souhaiter ». Pensez donc. Impossible. J’ai ma propre idée, mais est-ce bien celle des autres ? Qui est ce « nous » du dictionnaire ? Prenons le dernier sondage TNS-Sofres réalisé sur la question. Reflet de l’opinion du Peuple, on le sait bien. Les Français souhaitent un quinqua, homme ou femme, ayant fait des études, polyglotte, à l’écoute. Ni musulman, ni gay, de préférence. Divorcé : sans problème. Concubinage : passe encore. On se rassure. Ces profils existent parmi les douze en lice.
On s’amuse alors à comparer ces données avec le même sondage réalisé par CSA en janvier 2002. Portrait-type du président : un quinqua, membre de la société civile, honnête, provincial et issu d’un milieu modeste. En un mot, tout Jacques Chirac. « Honnête », qu’est-ce à dire ? Les Français nous l’expliquent. Honnête, c’est avant tout celui qui n’a " jamais été mis en cause par la Justice dans des affaires d’enrichissement personnel ou de financement de parti politique" (84%). On croit s’étrangler.
Où trouver des réponses ? Du côté des « experts » ? Guy Champagne, enseignant en droit à l'Université de Paris VI, maître de conférence à l'ENA et chercheur à l'ESSEC, l'affirme: le candidat idéal est quelqu'un de « compétent, courageux, avec du cœur et du charisme, qui devra réussir de véritables travaux d'Hercule pour relancer notre pays ». Merci Guy, à la prochaine, pour un autre demi au comptoir.
Et du côté de la blogosphère ? En jetant un œil aux forums, on s’étonne de voir revenir sous nos yeux un mutant alléchant. Le candidat idéal, c’est Bayrou en femme. Avec une pointe de Besancenot, « pour le côté sympa ».
J’abandonne. Je quitte le terrain des réalités mornes, et trouve refuge dans la fiction. Le candidat idéal s’appelle Constant (rien que ce prénom…) Kérel, député imaginaire du Morbihan et président du Rassemblement des Démocrates Sociaux. Un candidat créé par Rémy Le Gall et Frisco, qui décline désormais ses idées en BD et sur son blog (yahoo.elyseerepublique.com). Parcours intéressant : Kérel a récemment « restructuré sa petite formation politique pour la transformer en pont entre deux rives : la rive gauche et la rive droite de l’électorat français. Il souhaite réunir tous les démocrates à forte aspiration sociale qu’ils soient de gauche ou de droite. » Toute similitude avec François B. (sans la perruque cette fois) serait apparemment fortuite.
Au final, je ne sais plus vraiment à quoi ressemble mon candidat idéal. Plutôt un sentiment diffus. « Idéal », sens premier : « qui est conçu dans l’esprit sans pouvoir être perçu par les sens ».
Quel est le profil du candidat idéal ?
« Idéal : qui atteint toute la perfection que nous pouvons concevoir ou souhaiter ». Pensez donc. Impossible. J’ai ma propre idée, mais est-ce bien celle des autres ? Qui est ce « nous » du dictionnaire ? Prenons le dernier sondage TNS-Sofres réalisé sur la question. Reflet de l’opinion du Peuple, on le sait bien. Les Français souhaitent un quinqua, homme ou femme, ayant fait des études, polyglotte, à l’écoute. Ni musulman, ni gay, de préférence. Divorcé : sans problème. Concubinage : passe encore. On se rassure. Ces profils existent parmi les douze en lice.
On s’amuse alors à comparer ces données avec le même sondage réalisé par CSA en janvier 2002. Portrait-type du président : un quinqua, membre de la société civile, honnête, provincial et issu d’un milieu modeste. En un mot, tout Jacques Chirac. « Honnête », qu’est-ce à dire ? Les Français nous l’expliquent. Honnête, c’est avant tout celui qui n’a " jamais été mis en cause par la Justice dans des affaires d’enrichissement personnel ou de financement de parti politique" (84%). On croit s’étrangler.
Où trouver des réponses ? Du côté des « experts » ? Guy Champagne, enseignant en droit à l'Université de Paris VI, maître de conférence à l'ENA et chercheur à l'ESSEC, l'affirme: le candidat idéal est quelqu'un de « compétent, courageux, avec du cœur et du charisme, qui devra réussir de véritables travaux d'Hercule pour relancer notre pays ». Merci Guy, à la prochaine, pour un autre demi au comptoir.
Et du côté de la blogosphère ? En jetant un œil aux forums, on s’étonne de voir revenir sous nos yeux un mutant alléchant. Le candidat idéal, c’est Bayrou en femme. Avec une pointe de Besancenot, « pour le côté sympa ».
J’abandonne. Je quitte le terrain des réalités mornes, et trouve refuge dans la fiction. Le candidat idéal s’appelle Constant (rien que ce prénom…) Kérel, député imaginaire du Morbihan et président du Rassemblement des Démocrates Sociaux. Un candidat créé par Rémy Le Gall et Frisco, qui décline désormais ses idées en BD et sur son blog (yahoo.elyseerepublique.com). Parcours intéressant : Kérel a récemment « restructuré sa petite formation politique pour la transformer en pont entre deux rives : la rive gauche et la rive droite de l’électorat français. Il souhaite réunir tous les démocrates à forte aspiration sociale qu’ils soient de gauche ou de droite. » Toute similitude avec François B. (sans la perruque cette fois) serait apparemment fortuite.
Au final, je ne sais plus vraiment à quoi ressemble mon candidat idéal. Plutôt un sentiment diffus. « Idéal », sens premier : « qui est conçu dans l’esprit sans pouvoir être perçu par les sens ».
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